L’idée de consommer des insectes rebute encore la plupart des consommateurs de chez nous, du reste de l’Amérique du Nord et de la plupart des pays européens.
Ceux-ci sont toutefois intégrés depuis longtemps, de différentes manières, dans les régimes alimentaires traditionnels de plusieurs pays à travers la planète.
Question de culture
Selon des statistiques récentes, plus de 1 000 espèces différentes seraient consommées quotidiennement à travers le monde et, tout comme il est normal de demander un steak de surlonge à son boucher ou des crevettes de Matane à son poissonnier au Québec, les marchés les plus importants de la Chine, de la Thaïlande, du Japon, du Pérou et de l’Australie offrent des variétés d’insectes à leur clientèle régulière.
Les insectes à la rescousse de l’environnement
La demande croissante d’aliments riches en nutriments respectueuse de l’environnement, combinée à la hausse de la population mondiale et à la raréfaction des ressources naturelles fait en sorte que les marchés dits « occidentaux » considèrent désormais l’insecte comme une alternative intéressante.
Le Québec en mode insecte
Au Québec plusieurs entreprises pionnières commercialisent déjà depuis un moment des insectes consommables sous diverses formes. La Mexicoise, par exemple, les offre sous leur forme originale, tandis que Globe Protein le propose sous forme de poudre dans Grillon Le Pain Crickerbread et que Melio utilise de la farine d’insectes pour la fabrication de ces pâtes. Les produits qui les utilisent existent évidemment sous bien d’autres formes tels des barres protéinées, biscuits et autres.
Les insectes dans les assiettes, ce n’est certes pas encore populaire et il faudra faire beaucoup d’éducation populaire autant auprès des consommateurs que des fabricants de produits.
Des statistiques qui piquent l’intérêt
Toutefois, le chiffre d’affaires estimé de 150 millions de dollars d’ici deux ans en Amérique du Nord pourrait peut-être stimuler certains entrepreneurs. Les Européens seront plus rapides que nous à adhérer à cette tendance selon la tendance qui annonce des retombées possibles de plus 260 millions de dollars en 2023 soit trois fois plus que cinq ans plus tôt.
Selon les analystes, l’acceptation des insectes dans nos assiettes passera sans aucun doute sous forme de poudre dans des produits transformés, ce qui rebutera un peu moins ceux qui n’aiment pas les bibittes !
Source L’actualité ALIMENTAIRE