Manger et cuisiner en famille, bon pour la santé… bon pour le cœur. Rien de tel avec les enfants que d’enfiler un tablier et de se retrousser les manches. De la farine, des œufs, du lait, du sucre… les ingrédients idéaux pour se rapprocher et apprendre une foule de petites choses. | Par Josée Guérin B.Sc., Dt. P., nutritionniste et psychothérapeute, fondatrice de la Clinique Psychoalimentaire et Justine Thouin, B.Sc., nutritionniste diététiste
Dans la frénésie du quotidien, on a parfois tendance à l’oublier : cuisiner en famille est un excellent moyen de transmettre nos valeurs et nos traditions, tout en passant un bon moment ensemble. La cuisine est un lieu de communication privilégié lors des réunions familiales. Pas étonnant que l’habitude de cuisiner et manger en famille favorise une communication positive entre parents et enfants.
En cuisine, les apprentissages sont multiples. Elle permet d’explorer les goûts, les odeurs et les textures. C’est l’occasion rêvée de faire découvrir de nouveaux aliments et de les amener progressivement à manipuler des ustensiles, à mélanger les préparations, à mesurer des ingrédients, etc. Finalement, faire la cuisine permet aux jeunes d’acquérir un gain d’autonomie. Et une bonne dose de fierté!
« Les repas en famille auraient un effet protecteur contre le développement des troubles alimentaires comme la boulimie ou l’anorexie (…).»
Cuisiner avec des enfants peut facilement être un exercice de patience…
Manger ensemble : c’est bon pour la santé!
Les bienfaits des repas familiaux font de plus en plus l’objet d’études. L’une des plus récentes, publiée par l’Université de Columbia, rapporte que les jeunes qui mangent de cinq à sept soupers familiaux par semaine ont plus de chance d’obtenir des A et des B en classe. En comparaison, les jeunes qui mangent trois soupers ou moins en famille ont plus souvent de C et moins. Il y aurait aussi une corrélation avec une plus faible consommation d’alcool et de drogues chez les adolescents.
Les repas en famille favorisent de plus une meilleure nutrition. On a observé une plus grande consommation de fruits, de légumes, de produits laitiers, de grains entiers, de fibres, de calcium et de plusieurs vitamines. À l’inverse, la consommation de boissons gazeuses et d’aliments frits diminue.
Finalement, les repas en famille auraient aussi un effet protecteur contre le développement des troubles alimentaires comme la boulimie ou l’anorexie.
Difficile d’instaurer une telle discipline avec les activités parascolaires et tout le tralala ? Auteur du livre Strictly Sundays, l’auteur américain Joe Fitzpatrick suggère de relancer les soupers du dimanche. Instaurée dans sa propre famille, cette tradition a été conservée même après que ses enfants aient quitté le nid : « Ils venaient une fois par semaine et m’aidaient préparer le repas, explique-t-il. Ils n’ont pratiquement jamais manqué un souper, et quand ils le faisaient, ils avaient l’impression d’avoir manqué quelque chose. »
C’est exactement ce que nous faisons depuis toujours : cuisiner et manger en famille. Rien de mieux pour la dynamique familiale que de s’asseoir autour d’un bon repas fait maison ! Merci pour cet excellent article !