LE must

Épurée : La recette du succès de Marco Gagnon

En 2019, Marco Gagnon, un jeune entrepreneur de la Montérégie, séduit le jury de l’événement Le MATCH DUX avec Épurée. Il s’agit d’un accompagnement de qualité gastronomique que chacun peut préparer en toute simplicité et créativité, mais qui a aussi la qualité d’être une astuce délicieuse pour déguster des légumes au quotidien. Son produit intéresse même l’émission Dans l’œil du Dragon à laquelle il participe au printemps 2020. Mais avant qu’un mentor de la scène agroalimentaire ne s’intéresse à lui et que ses produits ne se retrouvent dans plusieurs marchés IGA du Québec, Marco Gagnon aura eu à traverser toute une purée de pois. | par Michel Therrien

Ignorant que cela allait le servir lorsqu’il se lancerait en affaires, Marco Gagnon étudie d’abord au cégep en administration et en économie par désespoir de cause. « À cette époque, j’ignorais ce que je voulais faire. J’étais un peu perdu. »

Réalisant qu’il ne se trouve pas dans une branche d’études qui le passionne, il abandonne rapidement ses études. Puisqu’il doit travailler, il trouve un emploi dans une usine. Vite malheureux, il ira alors tenter sa chance dans le monde de la construction. « C’était une période de ma vie où je n’arrivais pas à trouver le bonheur au travail. J’ai fait beaucoup de jobines. »

La révélation pour la cuisine

Sans le savoir à ce moment-là, sa vie va changer à ses 22 ans. Serrés financièrement, ses parents lui demandent de donner un coup de main à la cuisine du resto familial. « Malgré mon jeune âge et bien que je ne possédais aucune expérience, je m’en suis bien sorti. »

Par la force de choses, Marco Gagnon devient responsable des fourneaux. La réponse positive des clients fait en sorte qu’il a une épiphanie. « J’ai décidé que j’allais devenir chef et utiliser ma créativité pour créer des plats. »

Même si Marco Gagnon a eu le bonheur d’avoir trouvé sa voie, le restaurant de ses parents ne parvient pas à atteindre le seuil de la rentabilité espéré. Son père ayant déjà utilisé une partie importante de ses économies pour sauver l’entreprise, le restaurant doit être fermé. « J’ai vécu ça comme un grand échec. Ç’a été très dur pour moi. Toutefois, cette expérience m’a fait grandir et m’a beaucoup appris. »

Cet échec ne ralentit pas les ardeurs de Marco Gagnon, qui désire désormais travailler dans les grands restaurants et hôtels. « Sans diplôme, c’était compliqué. »

Les Apprentissages et les voyages

Il s’inscrit donc à l’ITHQ en cuisine d’établissement. Il veut maîtriser les bases de la cuisine, prendre de l’expérience et pouvoir postuler dans de grands restaurants. À sa sortie de l’école hôtelière, Marco Gagnon parfait entre autres ses compétences dans les cuisines du Club chasse et pêche, du restaurant Le Filet et du Manoir Rouville Campbell avant de s’embarquer sur un bateau cargo qui lui fait faire le tour de la province. « J’avais le désir de connaître le Québec un peu plus, tout en travaillant. »

À son retour, il revient aux fourneaux d’un autre restaurant avant de commencer à travailler comme cuisinier au Ritz Carlton. « À cette époque, je travaillais à l’hôtel cinq nuits par semaine tout en étudiant de jour pour apprendre comment me lancer en affaires », raconte celui qui souhaitait, depuis plusieurs années, se lancer en affaires dans le domaine agroalimentaire.

Un produit à son image et à celle des consommateurs

Profitant de son expérience en cuisine et des commentaires des clients qu’il a servis dans des restaurants tout aussi chics que variés, Marco Gagnon crée Épurée, six purées qui sont aussi six accompagnements sans OGM, sans gluten et qui ne contiennent ni agents de conservation ni saveurs artificielles. « Ça ne contient que des légumes frais. Ça permet à tout le monde de servir ou de s’offrir de la fine cuisine à un faible coût. »

Les possibilités d’Épurée sont vastes. Elles permettent de rehausser presque tous les mets et de laisser libre cours à la créativité de ceux qui l’emploient. « On peut les utiliser avec du poisson, du porc, du canard, du bœuf, mais aussi dans un risotto, une salade, un tartare ou même dans le cadre d’un déjeuner plus décadent sur des rôties avec avocat, tomate, concombre, œuf poché et feta ou accompagnées de saumon fumé et de fromage de chèvre. C’est sans fin ! » s’emballe le créateur qui indique que de nombreux foodies lui font parvenir des photos de leurs réalisations culinaires. « Une dame m’a même dit que pour elle, Épurée, c’était comme avoir un chef dans le congélateur ! »

Consultez la recette de Côtelettes de porc Nagano, gremolata et purée de carottes.

Abonnement Infolettre