Pour obtenir une liqueur, on fera premièrement macérer un fruit dans l’alcool pour l’aromatiser. La boisson sera ensuite édulcorée à l’aide de sucre, de miel ou d’un jus de fruits. Ces chaleureux nectars concoctés à base de petits fruits rehausseront assurément vos recettes et égaieront vos soirées. Voici quelques suggestions de liqueurs typiquement québécoises.
Chicoutai : liqueur de mûre des marais
La mûre des marais provient exclusivement des tourbières de la Côte-Nord du Québec. Le nom chicoutai découle de la langue montagnaise (chicouté) qui signifie « la plante à petit fruit mûr ». Le parfum de cette liqueur exhale des notes sucrées de confiture, de réglisse rouge, d’épices et de pruneaux. Servie fraîche ou sur glace, elle peut autant être servie comme digestif ou versée sur une glace à la vanille comme dessert. Chicoutai, liqueur de mûre des marais, Mondia Alliance, Montréal (Québec) 25,60 $ (375ml) 330621.
Amour en cage : liqueur de cerise de terre
La cerise de terre, de par son goût légèrement acidulé, rappelle la groseille à maquereau. Son nez offre des arômes d’abricots séchés, de réglisse, d’érable et de caramel. Cette délicieuse liqueur sera servie nature, fraîche, sur glaçons ou en accompagnement des viandes blanches. Vous pouvez également en aromatiser vos cafés. Amour en cage, liqueur de cerise de terre, Mondia Alliance, Montréal (Québec), 25,65 $ (375ml) 457614.
Pérado : boisson alcoolisée aux bleuets
Produite à partir de bleuets mais également avec l’ajout de dattes, figues et cassis, son nez fruité voire confituré, charme. En bouche le Pérado séduit grâce à ses saveurs mûres de fruits noirs qui rappellent le Porto. Les amateurs de vins rouges fortifiés tels que les Maury, Banyuls et Portos se régaleront. Idéalement consommé nature et frais ou sur glace à l’apéro, dans certains cocktails comme un kir (vin blanc et quelques gouttes de Pérado) et également pour accompagner des desserts à base de fruits des champs et de chocolat. Pérado : boisson alcoolisée aux bleuets, Les Boissons du Roy, Sainte-Anne-de-la-Pérade (Québec) 27,83 $ (375ml).
L’engouement pour le cassis
C’est d’abord au rayon pharmacie que le cassis fait son apparition dans l’histoire. Au XIIe siècle, l’allemande Hildegarde de Bingen le recommande pour soigner la goutte. La gloire viendra de Bordeaux en 1712 avec une brochure intitulée « les propriétés admirables du cassis » par l’abbé Bailly de Montaran qui le pare de toutes les vertus médicinales. Tous, du curé au botaniste en passant par l’épicier, lui trouvent de nouvelles qualités, ce petit fruit deviendra la panacée en France au XVIIIe siècle.
Et puis l’engouement finit par retomber, le cassis n’est plus qu’un fruit comme un autre. C’est en 1753, que le cassis devient une liqueur avec sucre et eau de vie. Au début du XIXe siècle, la liqueur de cassis est une boisson que l’on apprécie dans tous les bistrots parisiens.
Après la Seconde Guerre mondiale, le cassis va rencontrer le chanoine Kir. Le célèbre député-maire de Dijon avait pour habitude de servir à la mairie un blanc-cassis comme apéritif. Les journalistes ont fini par appeler le blanc-cassis un Kir, l’appellation est restée dans l’histoire. Aujourd’hui, notamment grâce à l’illustre chanoine, le cassis est réputé dans le monde entier.
Au cours des dernières années, le Québec est à son tour tombé sous le charme du cassis, entre autres grâce aux bons produits de Cassis Mona & Filles. Crème de cassis, Cassis Mona & Filles, Île d’Orléans (Québec) 21,50 $ (375 ml)