LE must

La découverte du goût… un jeu d’enfant

L’éveil du goût se fait tôt… très tôt ! Déjà lors de sa vie intra-utérine, le nourrisson est capable de détecter les goûts tels que le sucré, le salé, l’acide et l’amer. À sa naissance, le bébé allaité peut déjà expérimenter une diversité de goûts à travers le lait maternel. Selon une étude récente, les enfants ayant été allaités et dont les mères mangeaient une variété d’aliments durant l’allaitement seraient moins difficiles à table… | Par Linda Montpetit

Aider nos enfants à découvrir les différents goûts leur permet d’enrichir leur répertoire gustatif, de s’ouvrir à un large éventail alimentaire et leur communique l’envie de découvrir de nouveaux aliments, et ce, tout au long de leur vie.

Avant l’âge de deux ans, l’enfant est mené par sa quête de nouvelles découvertes. Il est donc très ouvert aux nouveaux goûts. On en profite donc pour l’initier à une variété d’aliments et de textures. Ne soyez pas surpris si votre bambin de 19 mois grimace en portant un morceau de citron à la bouche tout en en réclamant davantage!

Après l’âge de deux ans, les enfants sont plus enclins à refuser de nouveaux aliments. Il faut faire preuve de patience. Une majorité d’enfants accepte un nouvel aliment après huit expositions. Donc, il ne faut pas hésiter à présenter à nouveau un aliment qui a été rejeté plus d’une fois. Il faut aussi essayer différentes textures : des légumes cuits et crus, par exemple. L’acceptation ou le refus d’un aliment ne dépendent pas toujours du goût; les enfants étant très sensibles à leur environnement, si vous avez des réticences relatives à certains aliments, ces derniers seront plus difficiles à accepter par l’enfant.

Les goûts de base et les autres
Bien qu’elle soit encore véhiculée, la théorie sur la détection des quatre goûts de base (sucré, salé, amer et acide) en des zones précises a été démentie il y a quelques décennies. En fait, toutes les papilles ont la capacité de détecter les goûts de base, peu importe leur emplacement! Fait étonnant, environ 25 % des papilles ne sont pas situées sur la langue, mais sur le palais mou, le pharynx et les joues. Prendre le temps de bien mastiquer chaque bouchée permettrait un meilleur contact entre les aliments et toutes les papilles gustatives… et de multiplier le plaisir!

Mais, selon plusieurs spécialistes, il existe un cinquième goût, soit l’umami. Signifiant « goût délicieux » en japonais, l’umami est le résultat de l’interaction du glutamate (un acide aminé naturellement présent dans plusieurs aliments) avec des récepteurs spécifiques situés sur la langue.

Mais il n’y a pas que la langue qui permet de goûter, l’odorat aussi! L’odeur des aliments complète l’analyse de la saveur décelée par nos papilles.

Toutefois, la dégustation d’un aliment n’est pas qu’une affaire de saveur! La texture, molle ou croquante et le bruit qui y est associé ainsi que la couleur de l’aliment influencent aussi grandement notre perception. Un craquelin qui ne craque pas sous la dent est moins bon, n’est-ce pas? Que diriez-vous de manger des œufs verts? Peu appétissant!

 

ACTIVITÉ À FAIRE EN FAMILLE  

À la découverte des papilles gustatives

Idéale pour les enfants de trois ans et plus, cette activité vise à développer le sens du goût et à mettre un vocabulaire sur ce que nos papilles perçoivent. En apparence banale, elle s’avère fort riche et instructive! Le jeu commence avec la détection des quatre gouts de base à travers la dégustation d’aliments simples. Ensuite, lors des repas en famille, essayez de détecter ces quatre goûts. Avec un peu de pratique, les membres de votre famille deviendront de fins goûteurs !

Les ingrédients/aliments à tester :

  • Salés : sel, biscuits soda salés
  • Sucrés : sucre, morceaux de biscuit, raisins secs
  • Acide : citron, cornichons
  • Amer : cacao