Avoir l’estomac noué. Perdre l’appétit à cause du stress. Mal digérer à cause de l’anxiété. Voilà plusieurs situations où les émotions ont assurément des impacts physiques. Analyse de la réponse du corps face à vos émotions. | Par Francine Savard, présidente-fondatrice Proactif Fitness
LE CŒUR EST ROI
Il règne au sein de l’organisme. Comme le résume Annie Marquier dans son livre Le maître dans le coeur, le coeur communique avec le cerveau de
différentes façons, soit :
- Neurologiquement. Il est le SEUL organe pouvant inhiber ou activer, par des impulsions nerveuses, et selon la perception des événements dans notre vie, des fonctions cérébrales.
- Biochimiquement. Le coeur produit spécifiquement le facteur natriurétique auriculaire (ou FNA), l’hormone responsable de conserver l’homéostasie (l’équilibre du corps). Le FNA est l’antidote au stress néfaste, car il produit et relâche l’hormone de l’amour, nommée
« ocytocine ». - Biophysiquement. Il envoie des messages au cerveau et au corps par des ondes de pression. Ce processus se nomme « cohérence cardiaque ».
- Énergiquement. Le champ électromagnétique du coeur est 5 000 fois plus élevé que celui du cerveau et varie selon notre état émotif. Il se régule grâce aux pensées ou aux émotions positives. Il faut savoir que notre champ d’énergie peut s’étendre jusqu’à quatre mètres autour de nous. Cela fait donc en sorte que les gens tout près de nous peuvent aussi ressentir et recevoir cette énergie.
Vous comprenez maintenant que le coeur entretient un dialogue privilégié avec le cerveau et le corps. Les émotions sont ressenties au niveau du coeur et prennent leur siège au niveau cérébral dans le système limbique. Cet ensemble de structures cérébrales est impliqué non seulement dans les émotions, mais aussi dans l’apprentissage de la mémoire, de l’odorat, dans le contrôle du système endocrinien et dans les comportements alimentaires. Le coeur influence également le système nerveux autonome, contrôlant ainsi la respiration, la digestion et le système cardiovasculaire.
DANS LA ZONE NÉGATIVE
Lorsque nous sommes continuellement dans un état d’esprit négatif, nous sécrétons un type d’adrénaline néfaste, connue sous le nom de « cortisol », et produite par les glandes surrénales. Lorsqu’elle est constamment sécrétée, elle peut devenir corrosive pour la santé. Le système gastro-intestinal pourrait en subir les conséquences, car ce type d’adrénaline pourrait abaisser nos niveaux d’acides gastriques, ce qui aurait pour effet d’affaiblir notre barrière immunitaire. Les facteurs de stress ne proviennent pas simplement de l’air, de l’eau, des champs électromagnétiques, du bruit et de la nourriture. Notre perception des événements, notre vision de la vie, le fait que l’on ne mange pas assez ou l’énergie des gens qui nous entourent ont aussi un impact sur nous.
UNE PETITE ANECDOTE
Mon maître à penser, le coach olympique Charles R. Poliquin, a reçu une confidence de Myriam Bédard, athlète olympique canadienne de biathlon, triple médaillée, alors qu’il était son coach. Avant chaque course, Myriam Bédard aimait manger un hamburger de chez Harvey’s, accompagné d’une orangeade Fanta. Cela lui rappelait le temps où son père était auprès d’elle et l’encourageait. Elle avait conservé ce petit rituel, car cela la plaçait dans un état d’esprit positif et heureux. Le repas de type « fast-food » pourrait ne pas faire l’unanimité chez les diététistes, sauf qu’ici, l’état émotionnel était aidant. Myriam Bédard est encore à ce jour l’une des meilleures athlètes que le Québec ait connues. Charles R. Poliquin était, quant à lui, l’un des meilleurs coachs olympiques de notre époque.
ÉQUILIBRE : ENTRE LES DEUX PÔLES, MON CŒUR BALANCE
Il faut donc retenir que les émotions sont un couteau à double tranchant. Il est sage de rechercher l’équilibre. De cette façon, nous veillerons à ce que le coeur envoie des signaux favorables au cerveau afin d’engager une cascade hormonale idéale ainsi qu’une neurotransmission favorable. Une meilleure digestion sera au rendez-vous et nous nous surprendrons à entrer dans nos pantalons plus aisément. Cessons de calculer obsessivement les « fameuses » calories et prenons plutôt en compte que la digestion débute avant même que nous ne commencions à manger. Choisissons nos aliments judicieusement, certes, mais trouvons avant tout la zénitude.